Tout ce que vous recevez (ou
imprimez) sur votre lieu de travail est considéré comme professionnel.
Votre boss peut donc consulter vos courriers papiers, accéder aux
documents planqués dans vos armoires ou au fond de vos tiroirs. Pour
échapper à la fouille générale, vous devez faire apparaître la mention
« Personnel » sur les documents à protéger .
Auquel cas, votre boss ne peut plus les ouvrir. S’il le fait malgré
tout, il n’a pas le droit de les utiliser pour vous compromettre.
Cependant, en cas d’enquête judiciaire (si vous êtes suspecté de voler
des informations confidentielles, par exemple), il peut demander à
consulter vos dossiers ou à un huissier de le faire. Et, si les
suspicions s’avèrent justifiés, la justice appréciera si ces documents
pourront être utilisés contre vous, précise la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).
L’espionnage de votre poste de travail (ou de votre tablette pro)
Tous les fichiers enregistrés sur votre
ordinateur – et même sur les tablettes et clés USB branchées dessus –
peuvent être consultés par l’employeur .
Que vous en soyez averti, ou pas. Seuls les fichiers identifiés comme
personnels (dans un répertoire idoine, par exemple), seront épargnés.
Par contre, en cas de risques ou d’événement particulier (virus
informatique, par exemple), plus rien de protège vos précieuses données
de Big Brother . Elles pourront être utilisées comme preuve si la justice en décide ainsi, d’après la Cnil.
La prise de contrôle à distance
Vous êtes bien content quand l’équipe
informatique prend la main à distance sur votre ordinateur pour résoudre
un bug informatique ? Pourtant, cela signifie que votre employeur peut
prendre le contrôle de votre poste de travail à distance, sans même
craquer votre mot de passe. Heureusement pour vous, c’est illégal, si
vous n’en êtes pas informé.