Au resto, en réunion... il s'invite partout. On ne peut plus s'en passer, certes, mais ce n'est pas une raison pour virer mufles. Les conseils de Judith Aquien, auteur de "Peut-on vivre sans smartphone ?" (éditions Contrepoint) pour réussir à l'utiliser sans en abuser
Le smartphone est devenu à ce point envahissant que François Hollande, lui même grand utilisateur, a été obligé de le bannir du Conseil des ministres. Voici quelques règles pour utiliser votre portable au bureau sans risquer de faire les frais d'un prochain remaniement.
- Restez sobre et discret. «Dis-moi quel modèle tu as, je te dirai combien tu gagnes.» Exposer ostensiblement sur la table de réunion (ou de restaurant) son iPhone dernier cri niché dans une coque Louis Vuitton relève du plus extrême mauvais goût, surtout si vous êtes haut placé dans la hiérarchie. Soyez discret: actionnez le mode vibreur et glissez-le dans la poche de votre veste.
- Évitez le "phubbing". Formé à partir des mots «phone» et «snubbing» (snober), le «phubbing» désigne le fait de préférer son téléphone à la personne qui se trouve en face de soi. Bref, d'interrompre une conversation avec elle pour prendre un appel. N'utilisez jamais votre smartphone lorsque vous recevez un collaborateur dans votre bureau, il se sentirait dévalorisé. Ou alors prévenez-le que vous risquez d'être interrompu par un appel que vous ne pouvez pas vous permettre de zapper.
- En réunion, copiez vos voisins. «Tu ne regarderas point ton mobile» date un peu. En réalité, votre attitude doit être adaptée à votre environnement de travail: dans une start-up, il est normal de pianoter pendant une réunion même si elle se déroule en petit comité; dans les grands groupes, en revanche, envoyer un texto pendant que le chef parle est très mal vu.
- Résistez à la tentation des sextos. Les sextos - les textos sexy émanant de votre chéri(e) - se multiplient pendant les réunions. «J'ai envie de toi», dit sobrement le message qui arrive sur votre écran. Tout le monde remarque que vous devenez rouge comme une pivoine et ce n'est pas la présentation de la courbe des ventes qui vous a mis dans cet état. Evitez d'y répondre. Et si vraiment la tentation est trop forte, gare à ne pas vous tromper de destinataire!
