40 % des jeunes de 15 à 20 ans pensent que pour réussir professionnellement il faut avoir le bon réseau. Seuls 26 % considèrent qu’il faut un bon CV, selon l’étude "La grande InvaZion".
Pour trouver un emploi aujourd’hui suffit-il d’avoir le bon réseau ? C’est ce que pense la nouvelle génération. Sur les 3 200 jeunes interrogés dans le cadre de La grande InvaZion* publiée le 20 janvier 2014,
40 % des jeunes pensent qu’il faut le bon réseau pour réussir, 26 % le bon CV, 24 % le bon diplôme et 10 % le bon visa.
Une considération générationnelle
« C’est en lien avec notre génération », explique Thomas Welsch, auteur de Recherche d’emploi, oubliez les méthodes de papa ! (éd. Larousse, 2014). Une génération qui a grandi avec un marché de l’emploi de plus en plus concurrentiel et les réseaux sociaux. Ces derniers constituent « le changement majeur dans le fonctionnement du recrutement entre la génération de nos parents et la jeune génération », estime celui qui est aussi marketing manager chez Lagardère et coach.
Ne pas confondre réseau et réseaux sociaux
Outre-Atlantique, les employeurs semblent accorder une importance de plus en plus grande à ces réseaux sociaux professionnels. 78 % des recruteurs américains déclarent avoir déjà effectué un recrutement sur les réseaux sociaux, selon un récent sondage Jobvite. Mais ce n’est pas le cas ailleurs et notamment en Europe. En 2013, seuls 2 % des recrutements ont été fait via les réseaux sociaux, révèle une enquête citée par Le Monde et réalisée en Autriche, Belgique, Danemark, France, Allemagne, Suède et Royaume-Uni.
À moins de chercher un emploi aux États-Unis, il convient donc de miser sur son vrai réseau. « Les réseaux sociaux ne sont pas la recette miracle, prévient Thomas Welsch. Il faut prendre conscience de l’importance du réseau au sens large : les amis, les anciens camarades, les anciens collègues, la famille, les personnes rencontrées au club de sport, etc. » Des personnes à qui vous pouvez, pour commencer, donner votre CV.
*Méthodologie : La grande InvaZion, enquête réalisée par le cabinet The Boston Project et BNP Paribas auprès de 3 200 jeunes de 15 à 20 ans, sollicités via les réseaux sociaux pour répondre à un questionnaire. 66 % sont étudiants, 27 % lycéens et 43 % n'ont pas d'expérience professionnelle.
